Paul Watson, un pirate réac ? Pourquoi le fondateur de Sea Shepherd divise les écologistes
Par Sébastien Billard et Emilie Brouze
Publié le 31 octobre 2025 à 7h30
Connu pour ses actions contre les baleiniers, le fondateur de l’ONG Sea Shepherd, qui sort un nouvel essai, défend des positions conservatrices sur la démographie ou l’immigration, à contre-courant d’une partie du mouvement écologiste.
D’ordinaire, c’est lui qui mène l’assaut. Mais en cet après-midi de septembre Paul Watson se trouve dans une position inhabituelle : celle de cible. Invité à la Fête de l’Humanité, le fondateur de l’ONG Sea Shepherd est pris à partie par des militants se réclamant de l’écologie antiraciste. « Paul Watson n’est pas un camarade ! » scande la quarantaine d’activistes. Entre autres slogans hostiles, cris et huées, l’Américano-Canadien de 74 ans est traité d’« écofasciste » – le terme désigne l’appropriation par l’extrême droite des idées écologistes pour justifier des politiques racistes et autoritaires. Les militants sont vite repoussés, mais peu importe : voilà l’icône écolo égratignée.
Egratignée, mais pas traumatisée. Quand nous le rencontrons quelques semaines plus tard dans sa péniche aux boiseries cirées, sur la Seine, Paul Watson, barbe blanche et sweat à capuche noir griffé du logo de Sea Shepherd (un bâton de berger croisé d’un trident, sous une tête de mort), minimise l’incident. « Choqué ? Non, je ne le suis jamais », balaie celui qui s’est façonné une légende en usant de méthodes musclées contre les baleiniers.
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……………..Son ami Franck Laval, propriétaire du Solar Hôtel, qui abrite le siège de Sea Shepherd France à Paris, corrige : « Dire que la protection du vivant doit l’emporter sur tout le reste est tout sauf consensuel. » Paul Watson joue, selon lui, un rôle précieux, « en amenant à l’écologie des gens qui ne sont pas de gauche »……..
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